« Le bal des faux culs » : Audrey Crespo-Mara s’explique sur son attitude lors des obsèques de Thierry Ardisson

Les obsèques de Thierry Ardisson : un dernier adieu à l’homme en noir, entre émotion, fidélité et ironieInjuste, malsain et malveillant" : Luana Belmondo séparée de Paul, elle  fait le bilan d'une année "d'enfer"

Ce jeudi 17 juillet restera gravé dans les mémoires comme le jour où le monde de la télévision française a dit adieu à l’un de ses personnages les plus iconiques : Thierry Ardisson. L’animateur et producteur, célèbre pour son humour noir, son élégance ténébreuse et son goût pour la provocation maîtrisée, s’est éteint à l’âge de 76 ans, des suites d’un cancer du foie. En accord avec son image publique et ses dernières volontés, ses obsèques se sont déroulées à l’église Saint-Roch à Paris, un lieu emblématique, souvent choisi par les grandes figures du monde des arts.

Un hommage millimétré, à l’image d’un homme de télé perfectionniste

Thierry Ardisson n’a jamais laissé place à l’improvisation dans sa carrière, et il en fut de même pour ses funérailles. Tout, jusqu’au moindre détail, avait été pensé à l’avance par l’homme en noir lui-même. De la tenue imposée aux invités – un code vestimentaire strictement noir – à la playlist diffusée dans l’église, rien n’a été laissé au hasard. Sur les bancs de l’église Saint-Roch, un parterre de personnalités venues saluer une dernière fois celui qui a bouleversé les codes du petit écran : Arthur, Marc Lavoine, Brigitte Macron, Florent Pagny, Laurent Baffie, Philippe Corti ou encore Léa Salamé. Tous ont respecté le ton solennel et raffiné voulu par le défunt.

Au fil de la cérémonie, la voix de David Bowie, les Beatles, Jean-Louis Aubert et d’autres artistes soigneusement choisis ont accompagné les instants de recueillement, créant une atmosphère à la fois poignante et fidèle à l’univers singulier de Thierry Ardisson. Et lorsque son cercueil, entièrement noir, a fait son entrée dans l’église, un long applaudissement a fusé. Un geste simple, mais chargé de respect, pour un homme qui a su imposer sa griffe dans le paysage audiovisuel français pendant des décennies.Mon grand amour" : Audrey Crespo-Mara bouleverse avec sa première prise de  parole depuis les obsèques de Thierry Ardisson - Voici

Audrey Crespo-Mara, le pilier discret et digne

Parmi les moments forts de cette cérémonie, celui qui a sans doute le plus marqué les esprits fut le discours d’Audrey Crespo-Mara. Journaliste et épouse de Thierry Ardisson depuis 2014, elle a pris la parole avec une force tranquille, oscillant entre émotion profonde et fidélité au style de son mari. Son discours, touchant et mordant à la fois, a su retranscrire toute la complexité du personnage qu’elle a aimé.

“Il m’a dit : ‘Cette cérémonie à Saint‑Roch, fais gaffe, ça va être le bal des faux culs’”, a-t-elle lancé, provoquant un frisson dans l’assistance. La phrase, rapportée avec une tendresse assumée, était à la fois une pique posthume et une déclaration d’amour à l’homme qu’il était. À travers cette remarque grinçante, Audrey Crespo-Mara a fait entendre la voix d’Ardisson une dernière fois, fidèle à son goût pour la satire et les vérités crues. Elle a ensuite poursuivi, plus solennelle : “Alors oui, il y a sans doute des gens ici qui ne t’ont pas assez aimé, mais il y a tous ceux qui t’ont infiniment respecté, admiré, adoré pendant tant d’années.” Une déclaration qui a provoqué, selon Le Parisien, “quelques rires crispés”, mais qui a parfaitement saisi l’esprit de la cérémonie : un adieu sincère, piquant, mais sans fioritures.

Un dernier geste fort et symboliqueLe bal des faux culs" : le petit tacle d'Audrey Crespo-Mara qui a créé le malaise  lors des obsèques de Thierry Ardisson

Au-delà de son discours, Audrey Crespo-Mara a également marqué cette journée par une initiative personnelle et bouleversante : elle s’est tenue à l’entrée de l’église Saint-Roch pour accueillir un à un tous les invités. Ce geste, rare lors de funérailles, a été perçu comme un acte de grande dignité et de respect. En tendant la main à chaque personne venue saluer la mémoire de son mari, en échangeant un mot, un regard, parfois une étreinte, elle a incarné une force calme et une humanité profonde.

Ce moment de partage, au cœur de la tristesse collective, a permis aux proches de Thierry Ardisson de ressentir un lien fort avec celle qui a partagé les dix dernières années de sa vie. Une femme debout dans l’épreuve, fidèle jusqu’au bout à l’homme qu’elle a aimé et respecté.

Une cérémonie à l’image d’un homme entier

Si les obsèques de Thierry Ardisson ont ému autant qu’elles ont surpris, c’est sans doute parce qu’elles furent le reflet exact de sa personnalité : élégantes, intelligentes, ironiques et profondément humaines. Le choix de la musique, les mots choisis, l’ambiance même de la cérémonie ont révélé un homme qui, même dans la mort, a voulu maîtriser sa mise en scène. Un perfectionniste jusqu’au bout, qui aura su mêler le fond et la forme dans chaque étape de sa vie – et de son départ.

En donnant la parole à ceux qui l’ont connu, aimé ou admiré, la cérémonie a aussi souligné l’empreinte indélébile que Thierry Ardisson laisse dans le monde des médias. Animateur visionnaire, créateur d’émissions cultes comme Tout le monde en parle, Salut les Terriens! ou encore L’Hebdo Show, il a toujours défendu une télévision exigeante, à la fois populaire et provocante. Un pari risqué, mais qu’il a tenu avec brio pendant plus de quarante ans.

Un homme, un style, un héritage

Merci pour vos messages si nombreux » : Audrey Crespo-Mara émue au moment  de reprendre le « 20 Heures » de TF 1 - Le Parisien

Aujourd’hui, Thierry Ardisson laisse derrière lui une empreinte inimitable. Son ton singulier, son allure sobre et noire, sa capacité à poser les bonnes questions sans détour, resteront dans les mémoires. Il était de ceux qui osent, qui dérangent, qui agacent parfois, mais qui ne laissent jamais indifférents. Et dans un monde médiatique souvent lisse et formaté, cette singularité est devenue une rareté précieuse.

Alors que les applaudissements retentissaient une dernière fois dans l’église Saint-Roch, que les regards se croisaient entre amis, collègues et admirateurs, une chose était sûre : Thierry Ardisson, dans la mort comme dans la vie, aura su orchestrer un moment de vérité. Une cérémonie sans hypocrisie, où l’humour noir n’a jamais éclipsé l’émotion, et où le respect n’a jamais cédé à la complaisance.

“Bonnes questions, mauvaises réponses”, disait souvent l’homme en noir. Ce 17 juillet, il a posé la dernière bonne question : celle du souvenir. Et tous ceux qui l’ont connu, aimé ou regardé y ont apporté, chacun à leur manière, une réponse sincère.

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